Chacun d’entre nous a rédigé son bilan personnel sans lire celui des autres. Vous retrouverez donc des similitudes dans les constats.

• Angèle
• Célian
• Loïc
• Lubin
• Sandrine
• Axel

Angèle

Pendant ces 6 mois, j’ai découvert des paysages qu’on ne voit pas en France : des plages avec de l’eau transparente et des poissons multicolores, des très hautes montagnes dépassant les 6 000 mètres d’altitude, des cultures en terrasses et aussi beaucoup de plastique, mais ça j’ai moins aimé !

J’ai aimé goûter la nourriture asiatique : les pâtes Thai, le Massaman (poulet avec du lait de coco), les nems, les pains indiens, les pancakes et le Dal Bhat népalais. Et j’ai adoré les milkshake et les fruits exotiques !

J’ai appris les cultures des différents pays : la plupart des gens mangent avec leur main droite, ils n’ont pas les mêmes règles de politesse que nous, par exemple, ils vont roter ou cracher devant nous. Les enfant vont à l’école en portant un uniforme. Les cours dans les écoles sont vides, il n’y a pas de jeu et de verdure. J’ai visité beaucoup de temples bouddhistes et hindouistes.

J’ai compris comment poussait le riz et comment on fabriquait le caoutchouc.

Je n’ai pas aimé voir tous ces déchets dans les rivières, dans les rues et dans la nature. En Inde et au Népal, j’ai détesté respirer l’air pollué. Je n’ai pas du tout aimé voir les gens dormir dans la rue et voir les enfants demander de l’argent parce qu’ils étaient pauvres.

Ce qui a commencé à me manquer au bout de 4 mois : la nourriture française, les amis, la famille, mes jouets et le confort de ma maison.

Mais je suis super contente d’avoir fait ce voyage en famille, j’en garderai de merveilleux souvenirs !

Célian

Bon par où commencer… J’ai adoré manger en général, même si parfois on tourne un peu en rond après 1 mois passé dans un pays, c’est toujours un plaisir de goûter les plats locaux voire de les cuisiner ! Avec souvent beaucoup d’épices. Boire aussi, rien n’est meilleur qu’un petit jus de passion lorsqu’il fait 32°c, un délicieux lassi quand il fait froid ou encore un masala chai pour remonter le moral lorsque l’on sait que l’on doit passer 30 heures dans un train indien ! Découvrir leurs cultures aussi, voir comment les gens vivent ailleurs qu’en France. Leurs moyens de transports, modes de vie et leurs religions (on en aura vu un paquet !)

Ensuite les paysages, pas toujours mis en valeur, mais en 6 mois je ne compte plus le nombre de fois où je me suis dit: « waouh », c’est beau ! Des sommets enneigés de l’Himalaya aux rizières en terrasse de Sapa, sans compter les pitons karstiques du Laos ou encore les petites îles sauvages du golf de Thaïlande. On peut vraiment se dire que la Terre est belle. Sans parler de la faune et de la flore ! Je n’avais jamais vu autant de poissons et de coraux, de rhinocéros ou de macaques à l’état sauvage. Mais on a pu constater que tout cela est en danger, ça fait partie de ce que j’ai moins aimé. En Asie du sud-est; ils ont partout déforesté la jungle et chassé les derniers animaux sauvages pour de grandes villes. En Inde et au Népal; ils sont tellement nombreux que les villes sont de véritables concentrés de pollution. Et le plastique alors ! Ici ce ne sont pas de simples mégots qui trainent par terre mais c’est la terre qui est une véritable décharge. Les asiatiques ne sont pas éduqués à jeter leurs déchets dans une poubelle (spéciale dédicaces pour les Cambodgiens et les Indiens)!

D’autres choses qui ne m’ont pas forcément plu: la façon dont le tourisme est perçu à certains endroits, au Vietnam la moindre grotte, cascade ou encore chemin est payant ! Les petits crachas avec une mention spéciale pour les mâcheurs de bétel qui éjectent un jus rouge immonde… Les coups de klaxon qui arrachent les tympans. Et le fait d’être souvent dérangé au niveau du ventre, c’est pas méchant mais jamais agréable.

Mais ce qui me marquera le plus ce seront les rencontres. Que se soit dans la rue; les sourires, les rires, les « sawadi kap », »namaste », « xin chao », « hello », ou encore les remerciements. Ça fait toujours plaisir ! Aussi le temps passé à discuter, les dialogues sont souvent courts en raison du médiocre niveau d’anglais des deux côtés. Et la générosité des gens, parfois ils n’ont qu’une simple paillote en bambou or ils sont toujours ravis de vous inviter chez eux et font le maximum pour vous. Car oui c’est vrai on a de la chance de vivre en France et on ne s’en rend pas toujours compte !

Loïc

Côté famille, les 6 mois ont permis de prendre son temps et de profiter de nous 6. On s’est fabriqué des souvenirs en commun, liant essentiel pour rester dans la durée une famille unie et aimante. C’était un des objectifs recherchés et il a été largement atteint. Sandrine et moi voulions montrer une autre facette de la planète à nos enfants, et je pense que le contrat est rempli sur ce point. Nous sommes épatés par la curiosité et l’adaptabilité dont font preuve nos 4 enfants. Ils s’intéressent à plein de choses, dorment n’importe où, sont capables de patienter de longues heures et mangent les mets locaux avec gourmandise. Au fil des mois ils ont pris de plus en plus d’initiatives et sont désormais à l’aise dans les transports, les hôtels et avec les étrangers. Enfin, ils ne se sont quasiment jamais disputés entre eux et font preuve d’une belle complicité. Ils ne s’ennuient quasiment jamais. Sur ce point c’est sûrement plus simple je pense de voyager avec 4 enfants qu’avec un seul ou deux !

Sur le plan personnel, je suis content d’avoir découvert l’Asie. J’y ai vu plein de choses intéressantes, en particulier des beaux paysages, des belles scènes de vie et une excellente gastronomie. J’ai pu constater que la religion était très présente dans les 6 pays traversés. J’ai beaucoup apprécié la gentillesse, la solidarité intra-familiale et le sourire des asiatiques, et le sentiment sécuritaire ressenti. Moins l’absence de démocratie au Laos, Vietnam et Cambodge, où les pseudos communistes ont tous les pouvoirs sur des peuples bien trop dociles. Je ne suis pas fan non plus des villes asiatiques, trop moches et non pensées pour les piétons, et je plains les gens qui y vivent. Je pensais que nous allions être beaucoup plus souvent malades dans ces contrées tropicales, mais finalement à part des problèmes de digestion récurrents, nous avons été globalement épargnés. Les voyages en Asie sont assez faciles car la vie est bon marché et il y a toujours un resto qui traine, un hôtel avec de la disponibilité et un moyen de transport dans les environs. Bref on ne reste jamais en galère très longtemps, il y a toujours une solution avec un peu d’argent. Trois petits regrets : nous avons eu une semaine de trop en Inde et au Népal, nous aurions peut-être pu faire Singapour et la Malaisie avant d’arriver en Thaïlande. 1 mois par pays cela peut être un peu court comme un peu long, mais c’est difficile de le savoir à l’avance. Je pensais que nous allions passer pas mal de temps avec d’autres familles de voyageurs, en fait cela a été très peu le cas. Nous avons croisé assez peu de francophones et très rarement des familles avec enfants. Nous faisions donc partie des rares familles françaises à voyager en 2022. Enfin j’aurais aimé progresser plus en Anglais, mais je suis encore très loin d’être bilingue. Je crois que ce n’est vraiment pas pour moi la langue des rosbeefs !

J’ai conscience après ces 6 mois en Asie (qui font suite à 1 an au Canada, 1 an en Afrique et 6 mois en Océanie) d’avoir bien bourlingué sur la planète et d’avoir une certaine légitimité à parler voyage. La terre me parait à la fois immense et un peu moins vaste ! On croise des gens sympathiques partout, les cultures sont toutes respectables. Mais la mondialisation est en marche et tend à harmoniser nos différents modes de vie. On a parfois l’impression d’assister à la fin de quelque chose quand on croise des ethnies traditionnelles par exemple. Enfin, je suis encore plus convaincu que l’Europe, et la France en particulier, sont des contrées qui regorgent de richesses immenses où il fait bon vivre. Je pense à la diversité de nos paysages, nos chemins de randonnées, nos pistes cyclables, notre généreux système de protection sociale, notre immense patrimoine, notre merveilleuse gastronomie, notre belle langue, nos arts, la diversité de nos médias, nos usines, nos services de transport, nos hôpitaux, nos maisons confortables, notre multipartisme, etc etc etc … Nous aurions tort de trop nous dénigrer !

Mon prochain voyage ? Ce sera désormais des voyages bien plus courts, et plutôt en Europe sous des climats tempérés et moins loin en avion pour soigner mon bilan carbone !

Lubin

Bon ben voilà, ces 6 mois de découvertes à travers l’Asie sont terminés. Il est temps de rentrer chez soi. Finis les heures d’attente, les bons p’tits plats, les villes avec le ciel plus noir que bleu, les treks, les rencontres inoubliables avec l’habitant, les animaux exotiques et les paysages magnifiques. Chaque pays que l’on a traversé était différent, même si le côté gastronomique se ressemblait (notamment les pays d’Asie du Sud-Est). J’ai beaucoup aimé les workaways, ces séjours d’une ou deux semaines qui nous ont marqués. Cela nous a obligé à aller au devant de la population locale et de nous faire découvrir leurs cultures. Le confort n’était souvent pas au rendez-vous (pas d’eau chaude, pas de chauffage etc…) mais cela en valait la peine. J’ai appris des centaines de choses sur comment vivent ces gens, ces gens qui nous sont inconnus mais qui sont comme nous. Ces gens n’ont souvent rien, mais leurs sourires et leur gentillesse sont par dessus tout leur trésor caché. Ah la la ces Français qui râlent, mais allez donc leur remonter le moral!

J’ai adoré manger, mon loisir favori. Mes papilles ne sont pas restées neutres, surtout avec quoi on s’est pété le bidon! Mes plats préférés: le massaman curry, les nems, le lok lak (bœuf mariné dans une sauce au poivre avec des frites), les currys et pains indiens, les Momo et le Dal Bhat.

J’ai adoré les paysages. Que ce soit des plages paradisiaques, des hautes montagnes enneigées où vit le yéti…, des plaines arides ou des petits pics tout verts, je les ai tant admirés les uns et les autres. J’ai aimé partir à la rencontre des animaux locaux notamment dans les parcs nationaux, les safaris ou les fonds marins. Ceux-ci m’ont tant impressionné par leur taille mais aussi par leurs drôles de tête. J’en ai vu certains que je ne connaissais pas avant.

Ce que je me ne rappellerai pas forcément ou si, mais avec de mauvais souvenirs :

– Les déchets dans tous les sens, que ce soit en dessous de nos pieds ou dans la rivière, il y en a partout ! Les rues sont de vraies décharges. Les gens ne se rendent peut-être pas compte de là où ils vivent mais c’est un vrai problème pour leur santé. -Le manque d’hygiène surtout en Inde et au Népal, les gens crachent et les sols en sont infestés. Les rues sont de vraies décharges. -Les galères pour trouver un logement, un transport, un restaurant ou passer une frontière. On en a eu des grosses mais en général on s’en est bien sorti. On n’ a pas à s’en plaindre; cela aurait pu être pire.

Bref, ce voyage a été une bonne expérience pour le reste de ma vie. J’ai adoré partager ces moments en famille. J’en garderai de superbes souvenirs. Hâte quand même après 6 mois de vadrouille de rentrer en France pour retrouver ma famille, mes amis et sa nourriture. Merci papa et maman!!!

PS: si je devrais faire un classement des pays, ce serait celui-ci: 1: Népal avec ses pics les plus hauts du monde, j’ai même vu l’Everest ! ; 2: Laos avec son authenticité ; 3 : Thaïlande avec ses plages et ses animaux marins, j’y ai fêté mon anniversaire, une première dans un autre pays que la France ; 4 : Cambodge pour le sourire de ses habitants et pour son histoire ; 5 :Vietnam : pour son côté un peu à fond dans le tourisme ; 6 : Inde un peu trop sale à mon goût !

Sandrine

Notre deuxième expérience de voyage en famille s’achève et l’heure du bilan arrive ! Cette fois, le Covid nous a laissé tranquille et nous avons pu finaliser notre projet ! Ce second périple nous a permis d’aller davantage à la rencontre des habitants, ce qui a apporté cet enrichissement que je recherchais. J’ai adoré dormir chez l’habitant, partager leur quotidien et découvrir leur culture. Même si le confort restait très souvent sommaire, ils nous ont accueilli les bras ouverts.

Les Asiatiques ont conservé ce sens de l’hospitalité et cette entraide que nous avons tendance à perdre en Occident par peur de l’autre, peut-être, et par nos vies enfermées dans notre petite routine quotidienne. Rien de tel que de découvrir d’autres pays pour se rendre compte que nous avons tout pour être heureux en France. Alors n’oublions pas de relativiser quand les petits tracas surviennent et d’apprécier les petits bonheurs de chaque jour. Sortir de sa zone de confort quelquefois permet d’apprécier de nouveau, à sa juste valeur, son quotidien.

Pendant ce voyage, j’ai été bluffée par la facilité d’adaptation de nos enfants. Ils se sont rarement plaints et pourtant il y avait de quoi parfois, notamment pendant les heures interminables dans les transports. Ce sont même eux qui me réconfortaient lorsqu’il fallait passer une nuit dans un bus, chose que j’ai le plus détesté durant ces 6 mois car j’ai mal au cœur et je n’arrive pas à dormir avec les secousses incessantes ! Nos enfants ont été très patients et ont accepté les conditions parfois rudimentaires de nos logements. Ils se sont quelquefois retrouvés à dormir à 2 dans un petit lit.

Ces 6 mois de voyage ont une nouvelle fois renforcer nos liens familiaux. J’ai adoré voir nos enfants grandir au fil des semaines et gagner en maturité. Passer du temps tous les 6 et partager des souvenirs mémorables ont noué des liens très forts entre nous et j’espère que nos enfants conserveront cette complicité vécue pendant ces deux expériences de voyage. Alors bien sûr, il y a des moments où l’on ressent l’envie de s’isoler ; et bien dans ces cas-là, il ne nous reste plus que les toilettes !

D’un point de vue touristique, si je devais classer les pays par ordre de préférence, je mettrais sans aucune hésitation le Laos en premier ! J’ai eu un véritable coup de cœur pour ce pays. Il y règne une quiétude très agréable à vivre. Les habitants sont à la fois discrets et accueillants, on y mange bien et la nature est encore bien préservée avec ses cascades, ses grottes, sa jungle et ses montagnes. Ensuite, arrivent le Népal, le Cambodge et la Thaïlande en deuxième position; exæquo mais pour des raisons complètement différentes : j’ai adoré les safaris au Népal ainsi que les treks pour observer la chaine de l’Himalaya, j’ai été bouleversée par l’histoire émouvante des Cambodgiens et j’ai beaucoup apprécié le côté « vacances  » de la Thaïlande avec ses iles et ses plages paradisiaques. Ensuite vient le Vietnam, j’ai adoré la rencontre avec notre filleul, Hoi An et Sapa et ses cultures en terrasses mais le fait d’être sans cesse sollicités par les commerçants qui essaient souvent de vous soutirer un maximum d’argent retire de l’authenticité au pays, ce qui est dommage car il y a des petits bijoux à explorer ! Et enfin arrive l’Inde en dernier : j’ai adoré être invitée au mariage indien pour la folie et la beauté de l’évènement; j’ai grandement apprécié l’hospitalité des Indiens et leur curiosité. Mais… la saleté, la pollution, la pauvreté et la promiscuité sont difficiles à vivre pendant un mois !

Pour conclure, j’ai vécu une très belle expérience en famille !!! De merveilleux souvenirs sont gravés à jamais dans mon disque dur ! Il est temps désormais de rentrer en France et de retrouver la famille, les amis, la gastronomie, la maison car le manque commence à se faire sentir ! J’aime partir voyager mais j’adore aussi rentrer, ressourcée et motivée pour accomplir plein d’autres projets…

Axel

Par quoi bien commencer… peut-être par ces phrases : 6 mois c’est à la fois la moitié d’une année et 1/180e d’une vie, c’est à la fois court, car on n’a pas fait tout le tour et tellement long qu’on a oublié le goût du pain maison. L’Asie c’est tellement loin qu’elle se trouve à des milliers de kilomètres de la France mais tellement proche que ton téléphone est fait là-bas. Voyager en famille c’est tellement chiant car tu partages tout et que tu dois faire avec les envies de chacun mais c’est aussi génial car on est plus soudés et qu’ensemble on va plus loin. Dans tous les cas, ce voyage a été riche d’expériences et de souvenirs.

Quand je regarde un peu en arrière je me dis qu’on en a quand même vu beaucoup ! Qu’on en a pris plein les yeux. En termes de cascades, de grottes, de montagnes, de sites classés au patrimoine mondial de l’Unesco. Le Taj Mahal, les temples d’Angkor, Koh Phi Phi, la baie d’Ha long, l’Himalaya : j’ai admiré, parcouru tous ces sites et ça, c’est vraiment magique.

Mais au final même si ces paysages étaient grandioses ; je retiens surtout les rencontres. Le partage humain est plus fort que tout. Je pense aussi au workaway: des expériences gravées pour un long moment dans la tête. J’ai adoré la semaine au sein de la Red Road Foundation: plantant du riz, dormant au-dessus de scorpions, partageant des moments très fort avec Cheang Mai, Saray, Sarak, Bong da et Saras ainsi qu’avec les autres volontaires et les enfants du village. De même avec les 2 semaines incroyables à Nong khiaw. Donner des cours d’anglais fut une fantastique expérience.

Durant ces 6 mois de voyage, je pense que je me suis amélioré en Anglais, je suis devenu plus débrouillard, autonome, j’ai réussi à me dépasser et surtout je rentre en ayant plus confiance en moi. Ces 6 mois m’ont également permis de réfléchir sur moi-même, sur mon avenir. Sortir de la routine et du travail permet de prendre du recul. J’ai pas mal cogité sur ce que je voulais faire en rentrant : est-ce que je veux retrouver la vie « normale » ( même si je pense qu’elle n’était pas si normale). C’est super car je rentre en France avec des objectifs, des projets pleins la tête !

Pendant 6 mois j’ai essayé de travailler comme je pouvais mais étudier à distance avec toutes les contraintes du voyage n’est pas chose facile. C’est vrai, je ne connais pas les propriétés algébriques d’une fonction exponentielle, je ne connais pas non plus la biographie de Gilbert Lewis, ni en quelle année Napoléon III rétablit l’Empire, mais j’ai appris d’autres choses. Je ne sais pas si elles sont plus importantes ou pas. Beaucoup de voyageurs, d’habitants rencontrés, nous disaient que le voyage c’est « L’école de la vie ». En tout cas, je connais la culture richissime de ces pays, le pourquoi du comment ils vivent comme ça. J’ai été confronté à la pauvreté, à l’extrême pauvreté, aux corps mutilés, aux orphelins, à l’inégalité, la corruption, la manipulation, au régime totalitaire, à la vie après la guerre, au manque d’éducation, au fléau du plastique, à la perte de la biodiversité, au réchauffement climatique, à l’inaction climatique… Mes cours de géographie de mon manuel, étaient devant mes yeux.

Mais tous ces gens, d’horizons, d’histoires différentes, ont tous un point commun. Ils ont tout le temps le sourire. Et ça, ça m’a fait comprendre une chose : je n’ai plus le droit de me plaindre. Je suis très chanceux d’être français, de vivre dans un pays magnifique ( sans dire que tout est parfait en France, bien au contraire ). J’ai de quoi manger 3 fois par jour, de l’eau potable qui sort directement du robinet ( et de la chasse d’eau d’ailleurs ), un logement en dur qui est isolé, qui ne prend pas l’eau à la moindre inondation ou qui ne s’envole pas à la première tempête. J’ai également la chance de ne pas marcher 2 heures, 2 fois par jour pour me rendre au lycée et que celui-ci, est gratuit. Je pense qu’avec tout cela, je vais beaucoup plus relativiser et profiter à fond de la vie car celle-ci est courte mais formidable.

Je ne pense pas en être à mon dernier voyage, loin de là. Cette envie de bouger, de découvrir, de rencontrer, cette soif d’aventure et de défis est ancrée en moi je crois. J’aimerais continuer à lutter contre ce dérèglement climatique, en modifiant encore plus mon mode de vie: être neutre le plus possible. Afin de préserver notre belle planète pour dans les années à venir, pouvoir encore la parcourir et rencontrer les gens qui la peuplent.