(du 8 au 12 janvier)

Après le safari, nous avons organisé pour Tonton et Tatie un petit trek dans les montagnes surplombant Katmandou. Il serait dommage de venir au Népal et de ne pas marcher en montagne ! Kamal nous a confié son cousin Raazou pour nous accompagner. Ce dernier parle très peu français mais assez bien anglais, enfin quand il ouvre la bouche car il s’avèrera plutôt mutique pour un guide. Disons que nous disposons d’un accompagnateur ou d’un apprenti guide !

Raazou nous rejoint à l’hôtel puis nous marchons une demi-heure pour attraper un bus. Le bus est à moitié rempli mais au bout de quelques minutes on se retrouve tassés comme des sardines. Au bout d’une heure on nous dépose à SANKHU : « Alors tonton et tatie le transport en commun au Népal, ça vous plaît ? ». Hi hi hi …

Le premier déjeuner est prévu chez les parents de Raazou qui louent une petite ferme sur les hauteurs. Retrouvailles sans effusion entre Raazou, ses parents et sa petite sœur. Ils nous accueillent simplement dans la cour et nous mangeons un bon Dal Bhat dehors, profitant du soleil. La famille ne roule pas sur l’or, cela se voit rapidement. Nos quelques roupies en échange du repas sont donc les bienvenus !

Nous continuons la grimpette le reste de la journée au milieu des champs en terrasse complété par de l’habitat diffus. Les rizières ont laissé la place aux cultures de pommes de terre sur butte. Les parcelles sont très soignées et pour arriver à ce résultat, les Népalais doivent y consacrer beaucoup d’efforts. Les paysages sont très jolis.

Arrivés au sommet d’une crête un beau panorama sur la chaîne de l’Himalaya s’offre à nous. La visibilité est plutôt bonne et nous distinguons jusqu’aux massifs de l’Annapurna et de l’Everest pourtant situés à 200 km !

Nous finissons la journée dans le petit bourg de NAGARKOT, la station d’altitude la plus prisée de la vallée, située à environ 2000 m d’altitude. Nous logeons au BERG HOUSE CAFE. Pas de chauffage mais de l’eau chaude, et surtout une magnifique vue sur le coucher de soleil ! Avant le dîner un petit rafraîchissement capillaire s’impose pour Loic et Lubin. Lubin ressemble à Godefroy de Montmirail depuis plus d’un mois, il est temps de faire quelque chose ! On profite de tonton coiffeur pour lui montrer comment cela se passe ici. Le salon est vraiment crade, déglingué, mais le coiffeur est sympathique, et c’est bien cela l’essentiel. Pour les finitions tonton donne quelques conseils, cela n’est pas du luxe.

Après une nuit et une douche un peu fraîche, nous repartons avec nos sacs à dos direction la ville de DULIKHEL. Après un peu de goudron, nous bifurquons vers des chemins type grande randonnée, parfois très poussiéreux. Il n’a pas plu au Népal depuis plusieurs semaines. D’ailleurs depuis que nous sommes arrivés en Inde nous n’avons pas connu la moindre pluie ! La randonnée est de difficulté moyenne avec un grand beau soleil qui nous accompagne toute la journée. Nous marchons longtemps sur un chemin de crête.

Nous croisons peu de commerces dans la journée et avons quelques difficultés à trouver un restaurant. On finit par en trouver un vers 14h. On défie au ping-pong le patron qui dispose d’une belle salle et d’une belle table de ping-pong. NEPAL 1 – FRANCE 0 !

Petite question subsidiaire : combien il-y-a t-il de points d’éclairage dans la salle de ping-pong ?

40 ! Bravo, le vainqueur gagne une tringle à rideau !

L’arrivée à DULIKHEL, une ville de taille moyenne, est vivement attendue par une partie de la troupe ! Notre hôtel en photo.

On attaque la troisième journée de marche par un long escalier de 1000 marches. Nos quinquas ont les jambes bien dures ! Sarah souffre d’ampoules et a du mal à mettre un pied devant l’autre. Les corps commencent à sentir la fatigue.

Sur la route on croise souvent les fameuses balançoires népalaises faites en bambous.

On finit bon gré mal gré à atteindre notre hébergement pour notre dernière nuit. Il est assez original, c’est un monastère Boudhiste ! Le NAMO BOUDDHA. On est logé dans un petit bâtiment annexe. On profite des dernières heures du jour pour visiter le site, pas facile à prendre en photo car le terrain est en forte pente et les bâtiments sont imbriqués les uns aux autres. Le monastère regroupe un temple, des stupas, des internats, des logements et des bureaux.

A 18h, c’est l’heure du dîner. Nous nous retrouvons dans un grand réfectoire glacial au milieu des jeunes moines (environ 60) et de quelques autres touristes. Les photographies sont interdites. Nous disposons chacun d’un tabouret et d’une petite table basse pour poser notre bol de soupe. Repas unique pour tout le monde et servi à grand coup de louche par des jeunes moines. Certains sont très jeunes (environ 8 ans). Le repas s’accompagne de quelques prières et chants, mais tout ceci reste plutôt détendu. Le repas est expédié en 20 minutes. Nous regagnons nos dortoirs après avoir fait un petit crochet au café situé à l’entrée du monastère pour finir par une petite note sucrée et caféinée …

Nous nous couchons de bonne heure car nous souhaitons participer le lendemain à la prière qui a lieu à 6h du matin.

A l’aube nous nous habillons très chaudement avant de rejoindre le temple. Sarah déclare forfait pour pouvoir récupérer un peu de sommeil. L’office religieux se tient dans le temple principal. Sont présents environ 80 jeunes (le monastère regroupe selon ce qu’on a pu lire environ 350 moines, mais nous n’en avons pas vu autant !). La crise des vocations n’a pas atteint le Népal ! Même principe on se retrouve assis à califourchon sur un coussin devant une petite table basse qui sert à poser les textes de prière. Les croyants sont répartis de chaque côté d’une allée centrale qui mène à une grande statue du Bouddha. Toutes les personnes se font face. Cela nous permet de bien observer le comportement de chacun. La cérémonie consiste à répéter des chants et des textes sacrés. Certains moments sont accompagnés de musique (gong, cymbale, conque). La prière dure 45 minutes, c’est très sobre.

Il n’y a pas vraiment de personne qui officie, ou en tout cas c’est très discret. L’ambiance là aussi est assez détendue. Certains jeunes ne sont pas très concentrés, discutent entre eux, d’autres baillent aux corneilles ! Les anciens font preuve d’une douce autorité envers les jeunes. Au fond du temple, à côté des 7 grosses statues du Bouddha, sont placées dans des sortes de tabernacle des petites statues du Bouddha. On en a compté plus de 1000 ! La prière a lieu chaque matin à la même heure. Bon personnellement je ne ferai pas cela tous les jours mais nous avons la chance de participer à un moment très authentique, empreint de spiritualité et de croyance auxquelles sont très attachés tous les Népalais, même les Hindouistes, car ici les deux religions se mélangent.

A 7 heures pile on file dans le bâtiment réfectoire pour prendre le petit déjeuner. On s’attend au pire question nourriture mais nous sommes plutôt agréablement surpris : boule de pain, soupe de lentille et beurre de cacahouète. Çà nourrit son homme ! En guise de boisson une sorte de lait végétal fermenté … euh là … joker, un truc à faire vomir un rat. Pas moyen de boire cela. Sauf Axel et Célian qui serrent les dents et finissent par le boire. Bravo les champions, vous êtes prêts pour Ko Lantha ou le KFC !

Sur les murs du bâtiment on retrouve certaines citations bouddhistes que nous trouvons très inspirantes : « Ne réponds pas quand tu es en colère. Ne décide pas quand tu es triste. Ne promets pas quand tu es heureux. »

4ème jour c’est l’heure du retour sur Katmandou. On s’accorde une longue pause sur la route dans la ville de BHAKTAPUR, ville ancienne classée UNESCO. Déambuler dans cette très vieille citée est très agréable. La ville regorge de petites ruelles délimitées par des maisons hautes en briques et bois. On y trouve de nombreux vieux métiers. Le tremblement de terre de 2015 a fait de nombreux dégâts, dont certains sont encore bien visibles.

A 16h l’heure du retour a sonné. On s’entasse dans un petit taxi pour descendre jusqu’à KATMANDOU. C’est pas le tout mais tonton et tatie ont un avion à prendre cette nuit ! Merci à vous deux d’être venus, c’était super sympa de partager tous ces bons moments !