(du 27 décembre au 3 janvier) par AXEL et Loïc
L’article étant un peu long, on vous propose un petit sommaire👇
- Arrivée à Pohkara 🚌
- Journées à Pokhara
- 1er jour de trek🥾 ( pitam deurali )
- Second jour de trek 🗻(nuit à Forest camp)
- 3ème jour 🎇(réveillon à High camp, 3500 m)
- 4ème jour 🌄( lever du soleil à 4200 mètres)
- 5 ème jour 🐅( nuit chez l’habitant )
- 6ème et dernier jour de trek (retour à Pokhara)
Arrivée à Pohkara 🚌
L’arrivée dans « la plus belle ville du pays » ne se fait pas en douceur. Je crois que nous commençons à saturer des bus locaux de nuit (surtout au Népal). Le nôtre n’était pas si mal pourtant ( toujours selon les critères népalais ), c’est à dire avec des sièges pas lavés depuis le siècle dernier mais sans déchet… Cependant, le trajet dura 17 heures et les secousses provoquées par la route, que dis-je, par le champ de bataille ne nous ont pas aidé à passer une nuit reposante. Maman craqua après 1 heure de trajet: « plus jamais de bus de nuit », « j’en peux plus, je veux descendre ! »
En arrivant à Pohkara nous contemplons la chaîne des Annapurna, c’est vraiment splendide! Petite frayeur en arrivant à l’hôtel : je ne retrouve plus mon téléphone et papa n’a plus ses lunettes ! Première et seule hypothèse, ils ont du tomber dans le bus avec toutes ces secousses ! Le bus… sauf que nous ne connaissons même pas le nom du bus et nous ne savons pas où il se trouve, voire s’il est pas déjà reparti dans l’autre sens… Tant pis, nous reprenons un taxi et appelons Anil ( le gérant de l’hôtel de Bardia qui a réservé le bus ). Finalement, avec l’aide supplémentaire du chauffeur, nous retrouvons le fameux bus ! Le placeur du bus qui avait été appelé par Anil nous rend les lunettes qu’il avait retrouvées entre deux sièges mais pas de téléphone! En cherchant par moi-même, je le retrouve dans la poche d’un siège situé 3 places après moi… Un peu louche cette affaire, mais bon tout est bien qui finit bien!
Journées à Pokhara
Pokhara c’est calme, un cadre sympa avec un lac et des sommets enneigés au second plan. L’ambiance de station de montagne contraste avec l’Inde, mais ça fait du bien. Nous profitons d’être à Pokhara pour finaliser nos achats pour le Trek. Ici ( et partout en Asie d’ailleurs ), les boutiques de trekking ne vendent que de la contrefaçon. Les logos sont tellement mal faits que cela devient ridicule par moment mais nous n’avons pas le choix car les quelques vrais magasins type « The North Face » affichent des prix exorbitants pour le pays.
Nous rencontrons Kamal, notre guide, dans notre hôtel. Il est super sympa et parle parfaitement français. Il nous aide à louer nos 6 sacs de couchage « -20°C ». L’ambiance est à la fête à Pokhara: le plus grand festival de rue du Népal commence aujourd’hui. Beaucoup de népalais viennent ici pour fêter le nouvel an. Tous les magasins installent un stand dans la rue, il y a de la musique et des spectacles de danse. Je m’accorde un délicieux plat de pâtes avec de la crème, du fromage… La gastronomie française commence sérieusement à manquer!🥖
Avant de partir, nous sommes confrontés à une petite bête que nous n’avions pas encore rencontrée en Asie : une tique. Axel se plaignait depuis hier de l’oreille. On découvre cachée à l’intérieur du lobe, un beau spécimen. Heureusement nous avons emmené une pince à tique. Le décollement n’est pas sans douleur ! On répètera la même opération deux jours plus tard, mais cette fois-ci sur le haut du crâne d’Angèle ! On suppose avoir attrapé ces petites bêtes lors de notre trek à Bardia où il y avait des herbes hautes.
1er jour de trek🥾 ( pitam deurali )
Vers 9h, nous montons dans un 4×4 avec Kamal pour nous rapprocher des sentiers. A mi-chemin, notre porteur Thakur monte avec nous. Nous commençons le trek sous le soleil. Il fait beau : qu’est-ce que cela fait du bien d’être dans la nature, presque seul, à ne penser à rien. Nous rechargeons les batteries dans un premier refuge tout en pierre.
Le soir nous arrivons dans notre premier refuge dans le village de Pitam Deurali. Les refuges ont tous un peu la même allure. Bâtiment tout en longueur avec des toits en taule, des chambres basiques de 2, 3 ou 4 personnes, une grande pièce de vie avec un poêle à bûche, un coin épicerie et une cuisine. Les chambres ne sont pas chauffées. Il y a de temps en temps du réseau téléphonique et parfois de l’eau chaude payante. Les refuges sont dotés de panneaux photovoltaïques et de réserves d’eau. L’approvisionnement se fait par mulet généralement. Dès notre arrivée on nous sert un thé au lait « Massalai chai » délicieux et le souper est composé d’un plat copieux, généralement le plat traditionnel Népalais : le DAL BAHT.
Notre principale occupation dans les refuges avec les leçons d’anglais, les échecs ! Axel a eu à Noël un petit jeu de voyage.
Second jour de trek 🗻(nuit à Forest camp)
Le circuit du Mardi Himal est en plein développement. Il est surtout fréquenté par des Népalais. Chaque année le gouvernement essaie d’ouvrir des nouveaux chemins dans le pays pour encourager le développement touristique. Le trek étant la poule aux oeufs d’or du Népal. On croise sur le chemin beaucoup de chantier de construction de nouvelles Guesthouse et d’escaliers. La pierre est prise sur place. Les ouvriers dorment sous des tentes dans des conditions très sommaires. Un véritable travail de forçat ! A ce rythme les chemins seront entièrement pavés dans 10 ans …
3ème jour 🎇(réveillon à High camp, 3500 m)
Nous passons la dernière journée à grimper dans la purée de pois. En marchant nous n’avons pas froid mais les pauses prolongées nous rappellent que les températures se rapprochent du zéro. Nous n’avons aucune visibilité. Nous espérons que le lendemain pour le sommet, nous finirons par voir l’Annapurna !
Nous passons le réveillon autour du poêle à nous réchauffer. Il y a là des guides, des népalais, une polonaise, un espagnol et une hollandaise … et une petite famille normande ! Pour la fiesta on repassera, hormis un népalais qui entonne quelques chants ! Nous devons nous lever à 4h30 pour espérer voir le lever de soleil au sommet. On ne va donc pas traîner ce soir. Sympa les vacances ! On ne s’est jamais couché aussi tôt un 31 !
Il faut savoir que le calendrier officiel népalais est en décalage d’une quarantaine d’années avec le notre et que le premier jour de l’année pour eux est vers le mois d’avril.
4ème jour 🌄( lever du soleil à 4200 mètres)
La nuit a été rude. La température est descendue à -10 degrés. Malgré le duvet -20, les collants mérinos, le bonnet et les chaussettes, il est difficile de se réchauffer. Et puis l’oxygène étant un peu plus rare à ces altitudes, les nuits sont moins réparatrices. Donc quasi nuit blanche pour les parents, avec en plus, nécessité de se lever en pleine nuit pour aller aux toilettes avec la frontale. On regrette dans ces moments là de ne pas s’être fait greffer une vessie supplémentaire avant de partir !
Nous commençons la dernière ascension avec la frontale. Ca grimpe dur et avec le manque d’oxygène on marche au ralenti. On ne voit toujours rien.
Et miracle en arrivant autour de 4200 m, le soleil commence à pointer son nez. Il aura fallu 3 jours ! MAGNIFIQUEEEEEE ! On aperçoit le MACHHAPUCHHRE (avec son sommet en queue de poisson très pentue, c’est une montagne sacrée interdite à l’escalade proche des 7000 m), mais aussi l’ANNAPURNA plus loin.
Bravo à nos 4 champions, les seuls enfants croisés tout au long du trek ! Il fait un froid de gueux au sommet. On trouve tout de même un vendeur de thé installé sous une tente. Le plus réconfortant des thés on vous dit ! Et BONNE ANNEE !
La redescente vers la vallée se fera tranquillement, nous sommes fatigués mais avec le sourire aux lèvres.
5 ème jour 🐅( nuit chez l’habitant )
Après une bonne nuit réparatrice et une bonne douche, on profite de la superbe vue depuis notre Guesthouse. Le temps a fini par se dégager en altitude !
Au matin KAMAL nous annonce qu’il souhaite nous quitter pour rejoindre un autre trek qui a besoin de lui une journée plus tôt. Il nous confie à THAKUR, le porteur, qui parle un peu Anglais. On accepte. Et autre changement de programme, THAKUR nous propose de dormir chez lui ce soir. On accepte, on verra bien !
Les paysages changent radicalement lors de ce 5ème jour. on a quitté la haute montagne et les forêts pour traverser les champs et les villages. C’est très joli. On est là dans le Népal rural des montagnes. C’est très joli et très agréable pour marcher. On emprunte notre premier pont de singe, infrastructure très présente au Népal.
Thakur nous montre que le tigre vit aussi auprès des villages. Il nous raconte qu’il y a 15 jours, un tigre a mangé un buffle dans son village. Il faut éviter de sortir la nuit. Preuve à l’appui …
L’arrivée dans le village de Thakur se fait au moyen d’un pont qui a été partiellement détruit par la dernière mousson.
Et nous voilà arrivés. La maison de Thakur est une petite fermette traditionnelle. C’est très mignon. Ils y vivent dans une certaine auto-suffisance avec leur buffle, deux vaches et deux chèvres. Ils cultivent différents légumes au pied de leur maison sur les terrasses (patates, chou, aubergine, herbes aromatiques, oignons …). Ils ont également quelques rizières dans le village. Ils stockent du foin de riz pour les bêtes.
Tapkur est un hôte enthousiaste et très attentionné. La famille nous laisse pour la nuit leurs deux chambres, ils iront dormir dans le grenier. Nous rencontrons un de ses fils et son épouse. Il reçoit très rarement des touristes et la dernière fois commence à dater. Le fils nous propose d’aller faire un volley-ball avec les jeunes du hameau avant de dîner. Le volley est très pratiqué au Népal: il n’est pas rare de voir un filet dans le moindre petit village. Puis toute la famille nous prépare un excellent DAL BAHT, on se régale. On est content de vivre cela !
6ème et dernier jour de trek (retour à Pokhara)
Pendant la nuit un chevreau est né. Tapkur et sa femme sont levés depuis 4 heures du matin. On se réveille avec un bon CHAI autour du feu.
La matinée est consacrée à une visite du village. Le village est perché sur un gros promontoire, la vue est magnifique.
Thakur nous explique que la vie est ici très communautaire. Les gens s’entraident beaucoup et financent des infrastructures en commun, l’Etat étant absent. Par exemple, lors de la dernière mousson, une partie du terrain de Thakur a été emporté. Une partie du village est venue aider à la reconstruction soit en apportant des matériaux soit en donnant de leur temps. Autre exemple, des terrains au centre du village sont cultivés par les habitants. La récolte est vendue pour apporter des recettes au village ou organiser un repas en commun. La communauté a également une chèvrerie, un bélier reproducteur, un buffle … La route qui traverse le village a été payée par les habitants, tronçon par tronçon en fonction des donations reçues.
Leur prochain projet est de construire une sorte de salle polyvalente. Thakur nous demande si nous voulons faire une donation pour aider son village. En échange nous aurons nos noms inscrits sur le futur bâtiment. On accepte. Cela a l’air de lui faire très plaisir.
La donation suppose la tenue d’une petite cérémonie officielle. Celle-ci est organisée juste avant notre départ, en début d’après-midi. On en prend plein les yeux et on ne sait plus trop où se mettre … Nous passons un excellent moment, rempli d’émotions devant la gentillesse de tous ces Népalais.
C’est l’heure des au revoir. Tapkur nous raccompagne jusqu’à POKHARA. On fait un dernier arrêt au musée des GORKHAS, les célèbres soldats Népalais dont une partie est incorporée à la légion étrangère, à l’armée Britanique et aux Casques bleus. Très sympa ce trek et ce séjour à POKHARA !
APPUYONS SUR PAUSE! 
Super trek au Népal
Ça m’a donné envie d’y aller
Le paysage et les gens bref vous avez du passer un super moment
Maintenant vous avez un petit peu de vous la bas c’est cool
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