(du 4 au 7 janvier) par Lubin
On part de Pokhara le matin après un court trajet de taxi jusqu’au « stand » de bus. On arrive à en trouver un qui va à Katmandou et qui part pas trop tard. Le temps de monter dedans, on prend un café à côté avec des sortes de pains au chocolat sans goût de chocolat, dommage car ils avaient vraiment une bonne allure. Bref, on part à 7h30 pour 9h de route acharnée.
On arrive à Katmandou en fin d’après-midi, la capitale ressemble beaucoup aux mégalopoles indiennes (déchets, pauvreté extrême et air pollué). On négocie deux minis taxis depuis l’arrêt de bus. On galère à trouver l’hôtel qui est caché au bout d’une rue étroite. Là, on rencontre Tatie Sarah et Tonton Christophe qui sont venus dix jours au Népal. On est très content qu’ils soient là après 5 mois et demi sans les voir. Heureusement ils ne sont pas venus les mains vides, une boîte de chocolats nous attend…On mange ensemble dans un bar le soir, où on se raconte tout ce qui s’est passé durant ces cinq mois et demi.
Départ de Katmandou en 4×4 privé le lendemain pour environ 9 heures de route. On s’arrête trois fois, une première pause pour traverser un pont suspendu où tout le monde a su le traverser même tatie Sarah qui a surmonté sa peur du vide… une deuxième un peu obligatoire car un pont est en chantier sur le chemin et on doit attendre 4 heures pour sa réouverture. On ne vous dit pas quand la voie s’est réouverte…
Et une troisième pause pour manger.
On arrive à Chitwan épuisés contents d’aller se coucher. Nous préparons quand même notre safari pour le lendemain avec le patron de l’hôtel. Et tonton découvre pour la première fois le plat traditionnel népalais: le Dal Bhat! Et l’énergie qu’il procure ! Vive le « Dal Bhat Power !!! »
Le lendemain matin après un excellent petit-déjeuner, un pick-up nous emmène à l’entrée du parc. On est accompagné par un guide du parc et un autre qui assure notre sécurité. On a de la chance car on voit un rhinocéros dès les premières minutes qui est à côté d’un hôtel ! Il nous explique qu’il a déjà tué un fermier il y a deux mois ! Ca met dans l’ambiance !
Après la traversée du fleuve en pirogue, un autre rhinocéros nous montre le bout de sa corne à travers les hautes herbes.
Ensuite le guide nous renseigne sur les règles de sécurité si jamais on se fait charger par un animal. Autant vous dire qu’on a bien les pétoches surtout après avoir regardé ça la veille:
On commence alors notre safari à pied. A la moindre feuille ou brindille qui craque nous nous retournons à la vitesse de Lucky Luke. Heureusement que nous avions des slips de rechange… Premier arrêt dans une tour d’observation avant de continuer sur un chemin entouré de plantes de plus de trois mètres de haut. On tombe ensuite sur un espace dépourvu de végétation car il a été brulé volontairement par les gardes du parc pour créer de l’engrais naturel. Nous apercevons un chacal, un des carnivores les plus rares. Comme quoi on a de la chance!
Nous poursuivons dans la savane arborée quand un bruit plus sonore que les autres se fait entendre dans les buissons. Apparemment, ce serait un bison, 1,2,3,top; les trois filles tapent un cent mètres main dans la main! Mais rien de grave car la bête s’est enfuie avant qu’on ne la voit, heureusement parce que ce bovidé a tendance à charger.
Pendant ce safari, nous avons également l’occasion d’apercevoir de nombreux oiseaux.
Nous observons après, un rhinocéros et un gavial qui se dorent la pilule sur un banc de sable au milieu de la rivière (sorte de crocodile à longue et fine gueule) encore le cœur battant. Régulièrement, on croise des énormes crottes, celles du rhino qui sont regroupées en de gigantesques tas car il vient se soulager au même endroit pendant quinze jours !
La deuxième partie de la journée se fait en jeep. Nous pique-niquons dans le même observatoire.
Toute l’après-midi, on se balade sur les chemins, croisant oiseaux,crocodiles, sangliers, éléphants domestiqués, singes, paons et des vingtaines de daims.
Nous n’avons pas vu de tigre, trop discret pour nous faire admirer son pelage rayé. Le roi de la jungle a beau être fort, musclé et faire régner la terreur, il est surtout très craintif. Nous rentrons au soleil couchant.
On ressort juste pour aller assister à un spectacle de danse traditionnelle qui n’a pas plu à tout le monde apparemment. Nous sommes tous très fatigués, par la journée que nous avons endurée mais aussi par l’attente du resto de ce soir, interminable.
On entame la deuxième journée : Ce matin, au programme, balade sur la rivière en pirogue et visite d’un centre d’éléphants. La descente en barque se fait paisiblement malgré les dizaines de crocos sur les berges ou les têtes qui émergent de l’eau en train de nous fixer du regard.
On accoste puis on se dirige vers le centre de conservation. Croisant des éléphantes enchainées, nous sommes un peu surpris mais le guide nous explique qu’ils font çà car elles pourraient s’enfuir. Les gardes les libèrent et les promènent dans la jungle une partie de la journée. Il n’y a qu’un seul mâle, un éléphant sauvage qui s’appelle Ronaldo et qui vient ici pour trouver de la nourriture et s’accoupler avec les femelles. Quand on le regarde comme çà, il a l’air gentil mais en fait c’est un tueur en série! Il a déjà dix sept personnes à son actif! Pas commode ce Ronaldo, surtout qu’il n’y a qu’une simple barrière en bois entre lui et nous. Il a même chargé devant nous les gardes du parc qui étaient à dos d’éléphants. Pour s’en protéger, ils lui ont jeté des pierres! Tout le monde a crié. Sympa la visite! Nous on a vite déguerpi surtout qu’un rhinocéros est arrivé et a semé la pagaille entre les pachydermes.
Nous entreprenons ensuite une marche d’ une heure à travers la forêt jusqu’à un lac avant de repartir en pick-up après avoir traversé un pont suspendu.
Nous mangeons à l’hôtel puis faisons les sacs.
Un 4×4 vient nous chercher comme à l’aller. Le trajet est moins long qu’à l’aller, seulement 6h30. Nous sommes crevés en arrivant à Katmandou. Nous avons juste la force d’aller manger. Allez, une bonne nuit nous remettra sur pied demain matin!
APPUYONS SUR PAUSE! 