(du 18 au 21 décembre)

Nous poursuivons notre périple Indien dans la région touristique du RAJASTHAN, avec la ville de JAIPUR. La ville atteint presque les 4 millions d’habitants (c’est dingue le nombre de villes millionnaires en Inde !). La ville possède quelques monuments qui font sa réputation, mais aussi une vieille ville qui a été dessinée par un urbaniste (à priori seule ville ancienne indienne avec cette spécificité) et entourée de remparts. Nous commençons par la vieille ville, PINK CITY (la ville rose, et vous allez comprendre pourquoi en voyant les photos).

Le palais des vents

Nous poursuivons avec une visite qui nous a beaucoup plu, celle de l’observatoire astronomique de JANTAR MANTAR. Construit au 18ème siècle par un maharaja passionné d’astronomie, ce site classé à l’UNESCO regroupe une vingtaine d’instruments immenses qui permettent de déterminer par exemple l’heure, le jour de l’année, la position de la Terre selon les signes du zodiaque, etc … Les astronomes avec beaucoup de patience et d’observations ont élaboré des petits bijoux à la précision bluffante pour l’époque. Le grand cadran solaire donne l’heure par exemple à 2 secondes près (photo en haut à droite).

On profite de la vieille ville pour acheter quelques souvenirs et se restaurer avec un bon lassi (yaourt) et des momos (ravioles). Les déplacements se font en tuk-tuk, et un des chauffeurs veut absolument nous emmener dans les bonnes adresses qu’il connaît (où il espère toucher une commission en cas d’achat de notre part …). Il sera déçu le pauvre ! Bon on a quand même visité l’atelier de tissage et bu un thé ! Cela nous rappelle un ancien voyage au Maroc cette façon de faire.

On finit la dernière journée en se rendant devant le JAL MAHAL, petit palais flottant sur les eaux d’un lac.

Et on termine le séjour par un passage devant la forteresse d’AMBER, très grand fort rouge lui aussi classé UNESCO.

Le 21 nous repartons pour notre dernière étape en Inde, la capitale NEW-DELHI. Nous ne sommes pas plus emballés que cela de retourner dans cette mégalopole de plus de 16 millions de personnes. Nous allons quand même essayer de voir quelques incontournables et aussi en profiter pour compléter notre équipement hivernal avant d’affronter le froid Népalais. Nous avons cherché un bus grand luxe pour faire les 5h de route, mais bon en le voyant arriver …

A NEW-DELHI nous avons bien vu quelques bâtiments (notamment la Grande mosquée), arpenté la vieille ville,

mais ce que nous avons retenu c’est le niveau de pollution. Une brume grisâtre recouvre la ville et réduit considérablement la visibilité. On a l’impression que le soleil se couche même en pleine journée. Une folie. Jamais nous n’avions vu un air aussi pollué. Dire que des gens vivront toute leur vie dans cet air saturé de cochonneries !

La densité de population est très élevée à DELHI. Les rues sont bondées dans beaucoup de quartiers. Il est difficile de circuler. Certaines rues sont saturées entre les piétons, motos, autos, commerces, livreurs, ateliers artisanaux. Il est difficile de se frayer un passage.

Il y a bien quelques lignes de métro mais cela est loin de suffire. Dans les rames il y a toujours au moins un wagon réservé aux femmes. Ambiance un peu bizarre par moment dans ce pays très machiste.

Dans le métro on mène la lutte contre les cracheurs, pratique qui nous dégoutte en tant qu’européen, mais très présente en Asie.

Delhi est un mélange de modernité et de grande pauvreté. Il y a un monde d’écart entre le vieux Delhi qui sent la misère et la survie à plein nez, et les quelques centres commerciaux en périphérie où les classes moyennes et aisées sont pris dans la frénésie du shopping.

Bref nous n’avons pas été emballée par cette ville qui ne possède, vue sa taille, que finalement peu de centres d’intérêts. Le 23 nous avons réservé un train pour fuir toute cette agitation et rejoindre la frontière népalaise. La journée commence mal. Nous sommes bien à l’heure à la gare, mais pas dans la bonne. Nos billets ne mentionnaient pas le nom de la gare et il s’avère que ce n’est pas la gare nouvelle mais l’ancienne, située à 10 mn. Malgré un nouveau saut en taxi nous ratons notre train. Si les trains sont systématiquement en retard à l’arrivée, ils ont plutôt la réputation de partir à l’heure. !

Après moults hésitations entre poursuivre en bus, taxi privé ou train, nous optons pour prendre le prochain train. L’objectif étant de pouvoir faire le réveillon dans le parc de BARDIA au Népal. Une galère n’arrivant jamais seule, le dernier train que nous pouvions prendre est annoncé avec 3h de retard. On finit par partir à 14H30. On assiste à une scène étonnante dans la gare, avec un train local qui est pris d’assaut.

View this post on Instagram

A post shared by appuyonssurpause (@appuyonssurpause)

Impossible de dormir à la frontière, nous n’y serons jamais. On décide de s’arrêter à 3h de la frontière dans un bled dont tout le monde a oublié le nom ! Le lendemain on se lève aux aurores pour prendre un train local pour BANBASA située au niveau de la frontière Ouest du Népal. Le train est à l’heure et on arrive dans les temps. A 11h nous sommes à la frontière. En théorie une fois celle-ci franchie il nous reste juste 3h30 de bus jusqu’au village du parc. Mais c’était sans compter sans cette espèce parmi les plus dangereuses de la planète : le douanier !

On mettra finalement 5 heures à passer les deux postes frontières. Il faut dire que ces postes ne voient pas passer beaucoup de touristes, c’est plutôt tranquille tranquille par ici ! Côté Inde ils ont exigé un test PCR pour les enfants de moins de 12 ans non vaccinés prétextant que c’était obligatoire au Népal. Ils n’avaient pas tort mais nous pensions y échapper ou pouvoir le faire au poste frontière si besoin. Tout ceci s’est terminé comme d’habitude avec des petites images en couleur. Un vrai sketch ! Et côté Népalais le douanier avait une productivité proche de 0.

On finira par arriver rincé à notre joli lodge, de nuit, après avoir été débarqué du bus dans un carrefour non éclairé, avec un chauffeur qui nous dit : « Faites attention vous êtes dans le parc ici, il y a plein d’animaux sauvages le soir ! «