Hanoï

(du 22 au 26 septembre)

La capitale du Vietnam, très excentrée par rapport au pays, compte un peu plus de 7 millions d’habitants, soit un peu moins que sa grande rivale HO CHI MINH Ville (SAIGON). On nous avait vanté HANOI pour son aspect de ville ancienne conservée, par rapport à SAIGON. Mouaih… Bon effectivement la ville a plus de charme, mais bon, cela reste une ville asiatique typique avec du bruit, une circulation de dingue, une cacophonie architecturale et des enseignes publicitaires en veux-tu en voilà ! Les beaux monuments ou espaces verts sont quand même peu nombreux au regard de la taille de la ville.

La place du piéton dans les villes Vietnamiennes et asiatiques en général ? Aucune ! On ne trouve quasiment jamais de rue piétonne. Et les trottoirs sont occupés par le stationnement des motos, les arbres, les terrasses des bars et restaurants, et sont aussi utilisés très souvent par les artisans comme espace de travail ; par exemple le garagiste n’a pas assez de place dans sa boutique, il va donc s’installer sur le trottoir pour démonter une partie de ses motos. Le ferronnier découpe ses taules en pleine air. Un coiffeur pose un siège et son miroir et c’est parti. Le trottoir compense les espaces trop réduits des boutiques. Sans parler des motos qui roulent sur les trottoirs lorsque les embouteillages bloquent la rue. Nous qui aimons bien la marche, sommes condamnés à slalomer entre le trottoir, la rue, le trottoir de l’autre côté, de nouveau la rue, puis le long des voitures garées, etc etc … C’est dangereux et cela finit par lasser. Donc pas de place pour les piétons, mais de toute façon les vietnamiens n’aiment pas marcher !

Exemple de trottoir quand il existe !

On a fini par comprendre comment la circulation s’organise, finalement c’est très simple ! Une hiérarchie s’impose, du plus gros au plus petit. Les bus et camions forcent le passage en premier (et accessoirement ce sont eux qui roulent le plus vite sur la route !), puis les voitures, motos, vélos (pas très nombreux) et les piétons. On oublie les personnes en fauteuil roulant (là clairement ils ont choisi la mauvaise partie du monde pour vivre !). Et tout en bas de cette chaîne hiérarchique imaginaire, on pourrait placer le nain cul-de-jatte se baladant sur une planche à roulette, avec une espérance de vie dans la rue de quelques minutes ….

Le marché central

Comme vous pouvez le deviner, nous ne sommes pas des inconditionnels de la vie urbaine en ASIE. Les conditions de vie sont raides. Du bruit, des logements riquiqui, de la pollution, et peu d’espaces de détente et de verdure. Pour tout dire on plaint les citadins et nos compatriotes expatriés. La grande richesse de toutes ces villes réside selon nous dans l’animation sociale avec tous ces gens qui s’agitent pour gagner leur vie ! C’est un spectacle continuel pour nous.

Revenons à Hanoï. On a prévu quelques achats (fringues), quelques visites et travailler l’école. Nous avons un peu de temps devant nous avant de partir vers les montagnes du Nord-Ouest. On a choisi de loger dans un hôtel du quartier des 36 corporations, le quartier central emblématique d’Hanoï. Comme beaucoup de construction dans les villes visitées, l’immeuble est très étroit et tout en longueur. On appelle cela le phénomène des maisons-tube. Pourquoi ? Les propriétaires devaient payer des impôts proportionnels à la largeur de la façade côté rue, d’où l’idée d’en réduire l’importance. Conséquence, des pièces peu larges et souvent aveugles ou mal éclairées.

Historiquement, ce très vieux quartier était découpé par rues spécialisées dans telle ou telle activité. Chaque rue représentait un seul métier ou corporation, alimentée en produits par un village spécialisé dans les environs. C’est encore le cas aujourd’hui même si cette spécificité a tendance à disparaître petit à petit et n’est pas toujours aussi lisible. Le quartier est extrêmement vivant et attachant. Une vraie fourmilière ! On retrouve par exemple la rue des ferronniers, des menuisiers, des brocanteurs, fleuristes… mais aussi des vendeurs de produits en bambou, réparateurs de téléphone, vendeurs de décoration de fête, fourniture d’école, et même des vendeurs de fleurs en plastique ! Le quartier s’adapte en fonction des nouveautés de l’économie. C’est pratique pour faire ses courses lorsque l’on recherche un produit spécifique.

Le spécialiste du bambou !

Nous avons donc écumé tout ce quartier. Les deux premières nuits ont été un peu compliquées (surtout pour les enfants qui avaient une chambre côté rue) car une cérémonie funéraire se tenait dans l’immeuble d’en face. Une dame de 91 ans venait de mourir, et une cérémonie fût improvisée. Là encore, les locaux privatifs étant trop petits, les vietnamiens installent des barnums sur les trottoirs, avec table et chaises, pour recevoir les proches. Un petit orchestre joue de la musique traditionnelle en continu, nuit comprise ! Les gens défilent, se recueillent, boivent un thé, échangent entre eux. Beaucoup portent un bandeau blanc autour du front.

Nous nous sommes rendus sur la place de l’indépendance, le mausolée d’Ho Chi Minh, le palais présidentiel. Le père de l’indépendance a été embaumé et repose ici, sa dépouille est visible.

La visite du parc du palais Présidentiel était intéressante. On y apprend que Ho Chi Minh n’a jamais voulu vivre dans le palais et a souhaité occuper des petites maisons dans le parc attenant. Il préférait habiter dans des demeures moins sophistiquées, constituées d’une chambre, d’un bureau et d’une pièce pour prendre ses repas. L’ensemble disposait de très peu de meubles et d’une belle vue sur le lac du parc.

Quelques photos d’Hanoï. Encore peu de gratte-ciel dans cette ville, mais cela ne devrait pas durer . Le parlement. Le lac Hô TAY recouvert pour partie par des lotus. La cathédrale Saint-Joseph avec sa façade délavée par l’humidité qui lui donne un certain charme.

Nous avons visité également le beau musée d’Ethnologie du Vietnam. Le Vietnam compte 54 ethnies. L’ethnie largement majoritaire est celle des Kinh, c’est-à-dire des Viets qui regroupe environ 86 % des 97 millions d’habitants. Les autres ethnies occupent plutôt des zones rurales et montagneuses. Le musée expose les objets usuels de différentes ethnies et pour certaines leur habitat traditionnel avec des maisons qui ont été déplacées ou construites sur le parc du musée. En voici un exemple.

Qui veut un petit objet de décoration pour son vestibule ?

Une autre journée est laissée à l’initiative des enfants qui proposent d’aller dans le parc d’attraction nautique de la ville. Pour environ 3 € par personne, nous passerons la journée à dévaler des toboggans, et à jouer les bouchons en liège dans la piscine à vague. Un chouette moment pour toute la famille !

Mardi, voilà le jour du départ. Nous devons prendre un bus à 10h. Laura rencontrée à SAIGON, doit nous rejoindre au terminal de bus pour nous accompagner à SAPA faire un treck. Son avion était à l’heure, on peut partir !

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