BATTAMBANG

(du 24 au 26 août)

Nous avons eu différents retours sur cette ville (la 2ème plus importante du pays) qui vont du très bien à, pas terrible ! On a donc décidé de prévoir plusieurs activités et visites histoire de bien préparer notre séjour. Plutôt que d’aller directement sur la destination finale qui demande quand même 6 heures de route, on décide de faire une étape à KRAKOR le long du lac TONLE SAP, le plus grand d’Asie du Sud-Est, qui voit sa surface multiplier par 4 avec la mousson. Nous avons lu que le petit village de KOMPONG LUONG était très authentique. C’était peu de le dire !

Bon on va être franc, on aurait pu se passer de cet arrêt. D’une part cela nous a coûté quelques dollars en bus, car on a payé l’équivalent de deux fois le trajet Phnom Penh / Battambang. Sur les grandes lignes ils vendent des billets pleins pour rentabiliser le trajet. Tant pis pour vous si vous n’allez pas jusqu’à la destination finale ! Encore plus si vous êtes un étranger aisé ! D’autre part on s’est retrouvé dans un bled vraiment pas touristique, un peu coincé avec peu de marge de manœuvre pour négocier le logement, les transports … Et puis il n’y avait vraiment rien à faire dans cette ville / route. Bon, on essaiera de s’en souvenir pour la suite, cela peut-être vite compliqué de sortir des sentiers touristiques dans des pays peu développés.

Quelques photos de Krakor (1 et 2), de notre hôtel et du van qui nous amènera sur Battambang. Il a fallu négocier sec avec la patronne de l’hôtel alias « Mamie Tchang », une chinoise dure en affaire. Elle demandait 40 dollars pour deux chambres nazes ! Elle connaît pas raoul ! 25 dollars et c’est déjà beaucoup trop pour son budget !

L’objet de notre escale, le village de pécheur de Kupong Luong. On avait prévu d’y dormir en première intention, mais les personnes croisées nous avaient affirmés qu’il n’y avait plus moyen d’y dormir depuis le COVID. On était un peu déçu sur le moment, mais après coup on s’est demandé ce qu’on aurait vécu coincé sur une maison flottante de quelques m2 … avec des conditions d’hygiène un peu éloignées des standards de Nadine de Rotchild … Le village compte environ 10 000 habitants et se compose uniquement de maisons en bois flottantes, qui s’adaptent au niveau très fluctuant de l’eau au fil des saisons. Tout se fait sur l’eau : épicerie, vendeurs ambulants, forgeron, pompe à essence, église, élevage d’animaux et même potager. Il parait même que beaucoup de maisons possèdent un élevage de crocodiles dans une cage placée sous le plancher …

Le lendemain nous débarquons à Battambang dans un hôtel sympa, le POR CHEY, avec un accueil qui l’est tout autant. Le réceptionniste nous organise une après-midi avec un guide pour aller voir la fabrication des galettes de riz, de l’alcool de riz, un temple, un site génocidaire de l’époque Kmers Rouges. et et une grotte de chauve-souris, tout ceci au moyen du Tuk-tuk du guide. Superbe après-midi. Quelques photos et vidéos. Le guide nous a ému en témoignant de ce qu’il a vécu pendant les Kmers Rouges. Il mangeait très peu, travaillait aux champs toute la journée, et il a été séparé de ses parents plusieurs années alors qu’il n’avait qu’une dizaine d’années. Il a perdu une de ses tantes qui a été tuée pour avoir caché quelques grains de riz dans sa poche en revenant des champs. Lui-même a été épargné alors qu’il avait été surpris en train de cueillir des noix de coco en pleine nuit. Il était programmé pour devenir un futur soldat Kmer, ils l’ont donc épargné car il avait un peu de valeur pour ce régime. Il se vengera quelques années plus tard en s’enrôlant dans l’armée gouvernementale combattre les dernières poches de résistance de ces fous sanguinaires. Tous ces témoignages sont terribles. Plusieurs films relatent très bien cette période troubles comme « D’abord ils ont tué mon père » ou « La déchirure ». Cœurs sensibles s’abstenir !

Les galettes de riz sont mises à sécher quelques heures.

Quelques photos du temple, du tuk-tuk et de notre guide.

La journée se termine par la grotte de Phnom Sampeau qui abrite près d’un million de chauve-souris. Elles sortent à la tombée de la nuit et filent se disperser dans les rizières pour se nourrir d’insectes toute la nuit. Elles rentrent en petits groupes vers 3 ou 4 heures du matin. Elles sont très utiles pour les agriculteurs, et les scientifiques estiment que cette colonie de mammifères en mangeant des insectes ravageurs, permet de sauver 2000 tonnes de riz chaque année. Leur envol de la grotte dure environ 30 minutes tellement elles sont nombreuses !!!

Le lendemain matin nous avons réservé un cours de cuisine au NARY KITCHEN tenu par un couple très sympathique parlant un peu l’anglais et le français. Deux britanniques assistent également au cours. 4 plats traditionnels sont au programme : des nems, un AMOK (poisson et ses épices), un LOK LAK (fines lamelles de boeuf avec sa sauce relevée) et un dessert Bananes au manioc. Nous commençons par un tour au marché, puis l’équipement et ensuite la pratique ! C’était super intéressant.

Mon mets préféré !

Nous bouclons notre séjour avec une petite séance massage promise aux enfants. Panique dans le salon avec nos 4 clients qui arrivent d’un coup. 2 ou 3 coups de fils et du renfort arrive ! Nous avons bien rigolé, même les enfants du couple de gérants ont donné un coup de main (au sens propre et figuré). Nos loulous ont bien aimé hormis Axel, dit « le Somalien », qui a comparé cela à une séance de torture !

Nous avons après coup passé un très bon séjour dans cette ville provinciale plutôt bien tenue et agréable avec de beaux espaces autour du fleuve.

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