Nous quittons DENIZLI très tôt le 8 août car 7 heures de route nous attendent. Ce sera la plus longue étape de notre séjour. Cap à l’Ouest pour rejoindre le détroit des Dardanelles. Sur les routes en Turquie nous croisons souvent ces « panneaux » de sécurité routière qui en taille réelle imitent une voiture de police garée sur le bord de la route. Ils sont tous identiques, partout dans le pays.


Salut ma belle !
Nous arrivons en début d’après-midi à CANAKKALE, ville de 100 000 habitants, principal port sur le détroit, dont on nous a dit beaucoup de bien. Effectivement, la ville est très agréable avec ses promenades le long de la mer et ses ruelles commerçantes. En Turc, Çanakkale veut dire Dardanelles. Nous partirons d’ici pour traverser le détroit et rejoindre la péninsule de Gallipoli et du coup retourner sur le continent européen !





Le détroit des Dardanelles fait 61 km de long et a une largeur comprise entre 1,2 km et 6 km. Il permet de relier la Mer Egée à la Mer de Marmara. C’est aussi une frontière naturelle entre l’Europe et l’Asie, mais plus pour très longtemps car la Turquie est en train de construire un immense pont sur les Dardanelles. Pour rappel 3 ponts existent déjà sur le Bosphore. Vous trouverez ci-dessous un renvoi vers Wikipédia pour en savoir davantage sur ce corridor maritime si cela vous intéresse et un plan de localisation.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Dardanelles

Ci-dessous un figuier de barbarie. Les fruits prennent une couleur rose orangée, et se mangent. C’est plutôt bon ! L’auberge de jeunesse dans laquelle nous avons dormi ne proposait pas les petit-déjeuner à cause du Covid, nous prenons donc celui-ci dans un bistrot de la rue. Lubin ne quitte plus sa nouvelle casquette !


A 30 km de Çanakkale se trouve le site de Troie célèbre dans la mythologie grecque. A priori il ne reste quasiment aucune trace de son illustre passé. C’est aussi la même chose pour les deux anciennes merveilles du monde (parmi les sept communément admises du monde antique) situées en Turquie : le temple d’ARTEMIS (situé juste à côté d’Ephèse) et le mausolée d’HALICARNASSE (situé à Bodrum). Nous n’aurons donc pas grand chose à nous mettre sous la dent sur ces sujets. Seule évocation trouvée, une libre reconstitution du cheval de Troie datant de 2004 et restée à Çanakkale suite au tournage du film TROIE avec Brad Pitt.



Souvenir souvenir : on croise encore quelques R12 en Turquie ! Mais aussi de la R9 ! Il y a énormément de Renault en Turquie, et aussi pas mal de Peugeot et Fiat. Pour ceux qui ont les moyens ce sera BMW et Mercedes. Cela change de la Nouvelle-Zélande où il n’y avait que des voitures japonaises et des allemandes !

On en vient au sujet principal qui nous a fait venir ici : la péninsule de Gallipoli. Peu de monde en France connait la portée historique du site. En 1915 ici s’est déroulée la bataille des Dardanelles, appelée aussi bataille de Gallipoli. Elle dura 9 mois de mars 1915 à janvier 1916 et fit environ 120 000 morts, dont 10 000 français. On l’aborde à peine à l’école car on insiste plutôt sur les batailles qui se sont déroulées en France notamment dans la Somme, la Marne et Verdun. Et pourquoi à votre avis ?
Extrait Wikipédia : « La bataille fut un sérieux revers pour les Alliés et l’un des plus grands succès ottomans durant le conflit. En Turquie, l’affrontement est resté célèbre car il marqua le début de l’ascension de Mustafa Kemal qui devint par la suite un des principaux acteurs de la guerre d’indépendance et le premier président du pays. La campagne fut également un élément fondateur de l’identité nationale turque. Commémorée sous le nom de journée de l’ANZAC, la date du débarquement du 25 avril est la plus importante célébration militaire en Australie et en Nouvelle-Zélande, où elle surpasse le jour du Souvenir du 11 novembre. »
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_des_Dardanelles
Churchill, alors secrétaire d’état de la Marine, subissa ici sûrement son plus gros échec et pensa que sa carrière politique était finie. Les alliés tirèrent quelques enseignements de cette défaite et s’en inspirèrent beaucoup pour le débarquement en Normandie.
Tout est lié, Turquie, Nouvelle-Zélande, Normandie ….
Quelques images de la péninsule où se sont déroulés les combats.






Les plages étant trop attirantes, nous en avons profité pour faire quelques plongeons sur la jetée !


Le cours d’histoire terminé pour toute la famille, il restait à trouver un ultime hôtel en Turquie. Nos posons nos valises dans la ville de Takirdag. En chemin nous sommes témoins d’un incendie en cours le long de l’autoroute, déclenché a priori par un mégot de cigarette jeté d’une voiture ….

Le lendemain, en sortant de l’hôtel, une seule idée en tête pour la famille : se baigner dans la mer de Marmara. L’objectif du départ de se baigner dans les 4 mers bordant la Turquie est atteint (Mer Noire, Méditerranée, Egée et Marmara). Mais ce matin il a fallu se motiver …



Encore une fois la plage est sale et le bâti en front de mer sans charme. Vraiment dommage car le potentiel est là : eau chaude, sable et soleil ! Seules les plages de la côte méditerranéenne nous laisseront vraiment de bons souvenirs !