« Restez ou vous êtes surtout, au moins là-bas vous êtes tranquille ! « 

Depuis que nous sommes arrives en nouvelle-zelande nous suivons bien entendu ce qui est en train de se passer en France et dans le reste du monde. Nous avons conscience de la portée historique de ce que l’humanité est en train de vivre. La NZ a été pendant longtemps épargnée. Le pays, de mémoire, a commencé avec 2 cas, 4, 7, puis 12, 18, 27 et la machine s’est emballée le 15 mars avec la mise en quarantaine de toutes les personnes descendant de l’avion. Le 21 mars passage en stade 2, le 23 passage en stade 3 et on bascule ce soir à compter de minuit en stade 4; le dernier, qui concrètement se traduit par un confinement général de la population pour 30 jours.

Nous avons appris cela lundi midi sur la plage. On le sentait venir mais pas aussi vite. Les néo-zelandais non plus a priori. Branle bas le combat !!! Nous étions à Napier le long du Pacifique, les enfants étaient sur la plage en train de construire un abri a kiwi quand l’annonce est tombée lundi au journal du midi. Il a fallu prendre des decisions rapidement. Tres rapidement !

Pour commencer se mettre a jour : lessive dans un pressing, retirer du cash, plein d’essence, achats, de quelques fournitures pour les enfants dans une papeterie, d’une carte téléphonique prépayée et achat d’un nouveau pc portable. C’est qu’il va falloir s’occuper pendant ces trente jours ! Tout ceci en un temps record dans une ville plongée subitement dans une ambiance très étrange, avec des gens conduisant rapidement (ce qui n’est pas l’habitude ici), des commerçants un peu déboussolés venant d’apprendre qu’ils devaient fermer leur magasin le soir même et des rares passants un peu tendus les yeux rivés sur leurs smartphones.

Dernier point mais le plus important, où se poser pendant 30 jours et dans quelles conditions ? Nous étions depuis quelques jours connectés sur What`s app dans un groupe de familles francaises en voyage comme nous autour du monde. Apres quelques messages passés lundi nous nous sommes mis d’accord avec une autre famille pour louer une maison en commun. Ils viennent d’Angers et ont eux aussi, 4 enfants. On s’est dit que le voyage étant mis, contraint et forcé, entre parenthèses, autant essayer de vivre quelque chose de nouveau. La colocation à 12 pendant 30 jours avec une famille que l’on ne connait pas et que nous n’avons jamais croisée !

Le lendemain après-midi nous étions 250 km plus loin, à Rotorua, au centre de l’ile du Nord, devant la maison louée. La famille Lefrancois arrivée quelques minutes avant nous était là pour nous accueillir :  » Salut les amis, ça va depuis tout ce temps ! »

La suite dans un prochain article !